Historique de la crise grecque
Historique de la crise grecque
Octobre 2009
Le Premier ministre Georges Papandréou révèle que le déficit de l’État grec est de 12,7 % et non de 6 %. Au final, il se révèle être de 15,3 %. La Grèce est décrédibilisée et ne peut plus se financer sur les marchés financiers. Elle demande l’aide internationale.
Mai 2010
La Banque centrale européenne (BCE), les pays européens et le Fonds monétaire international (FMI) prêtent 110 milliards d’euros à la Grèce.
Le Fonds européen de stabilité financière (FESF), qui devient ensuite le Mécanisme européen de stabilité (MES), est créé. Il s’agit d’un fonds qui permet de financer les pays européens en difficulté, dont la Grèce. Il a une capacité de prêt de 700 milliards d’euros.
Pour rassurer les marchés, la Banque centrale européenne rachète aussi les titres de dette des États attaqués (Grèce, Irlande, Portugal).
Octobre 2011
107 milliards d’euros de la dette grecque sont effacés.
Aujourd’hui
Après trois plans d’aide successifs, la dette est toujours équivalente à 180 % du Produit Intérieur Brut (PIB). Le gouvernement grec et le FMI voudraient un aménagement du paiement de la dette (en effacer une partie ou réduire le montant des remboursements qui asphyxient l’économie grecque).
Le 20 août 2018, l’aide européenne arrive à son terme. Athènes va devoir à nouveau se financer sur les marchés financiers internationaux.
Pervenche Berès
Eurodéputée française (S&D). Membre de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen.
Pervenche Berès
Eurodéputée française (S&D).
Membre de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen.
« La Grèce a été victime d’une impréparation de l’Union européenne et de la zone euro à cette crise. Les deux premiers pays de la zone euro, la France et l’Allemagne, sont coupables de n’avoir rien dit pendant des années. En 2005, la question de la fiabilité des chiffres grecs avait déjà été soulevée. À l’époque, la France et l’Allemagne avaient refusé de réformer Eurostat (l’organisme européen de statistiques), de lui donner davantage de moyens pour aller vérifier les chiffres sur place. »